Déconfinement Acte 3

Quel bonheur de voir les boutiques françaises rouvrir et de constater que, malgré la pluie, vos clients étaient au rendez-vous. L’optimisme était palpable et nous nous en réjouissons.
Ce 3e confinement – même s’il a épargné des milliers de vies – aura été certainement le plus violent, pour les commerces dits « non essentiels » et pour nos marques … Violent, injuste et aux conséquences désastreuses. En effet, en maintenant la fermeture des commerces de mode, le Gouvernement a durablement enrayé l’économie et la dynamique de notre secteur.
Si le Premier Ministre défend aujourd’hui ce qu’il appelle « un optimisme raisonnable et vigilant », nous savons qu’il est nécessaire de continuer à nous faire entendre car la bataille n’est pas terminée.
Aux côtés de l’UFIMH, nous prolongeons les discussions avec le Gouvernement et les Pouvoirs Publics pour que des mesures à la hauteur de la gravité de la situation soient rapidement -et j’allais dire enfin- prises.
Il y a d’abord les mesures d’urgence, notoirement insuffisantes, tant en ce qui concerne les stocks, les loyers ou encore l’accès au fonds de solidarité. Elles doivent être revues et renforcées très rapidement, tant il y a de « trous dans la raquette », dramatiques pour nos entreprises.
Il y a ensuite la santé financière de nos entreprises, profondément dégradée par la crise. Il faut allonger la durée de remboursement des PGE et mettre en place rapidement, comme Bruno Le Maire l’a envisagé, une décote pour les entreprises les plus touchées. La mise en place des fonds participatifs, et d’un fonds sectoriel que nous appelons de nos vœux, doit également être adapté aux réalités de nos entreprises et permettre d’améliorer la situation des fonds propres.
Enfin, le sujet au cœur de nos préoccupations est évidemment celui de la relance : nous militons pour que le plan inclue des mesures plus poussées pour soutenir les petites et moyennes entreprises, et en particulier les marques, aujourd’hui écartées d’un certain nombre de dispositifs. Elles doivent être mieux accompagnées pour tirer tout le bénéfice des grands changements qui ont été accélérés par la crise, en particulier en termes d’habitudes d’achat, de transition écologique et numérique.
Il est temps de prendre des mesures fortes en faveur des industries culturelles et créatives !
Les entreprises du prêt à porter sont prêtes, elles ont déployé depuis un an, avec leurs propres moyens et parfois avec notre soutien et celui du DEFI, des efforts considérables pour accélérer leur transformation digitale et RSE. La situation sanitaire s’améliore, la consommation et les marchés internationaux repartent, la relance est à notre portée. Le Gouvernement doit accompagner la reprise !
Pierre-François Le Louët – Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin