Et si les marques de mode ne faisaient pas que des vêtements ?

La dernière fois que j’ai pleuré devant un film c’était devant « Bigger Than Us » de Flore Vasseur – littéralement « plus grand que soi » : 7 jeunes, dans différents coins du monde, démontrent par leur courage et leurs engagements que chacune et chacun peut apporter sa pierre à l’édifice face aux grands enjeux contemporains : réchauffement climatique, pollution plastique, respect des droits humains, égalité femme-homme, etc.

Alors vous me direz « Oui mais à quoi peut bien contribuer une marque de mode si ce n’est à créer des emplois et détruire le reste ?”. Ma réponse est simple : comme l’écrit Mélody Thomas : la mode est politique et elle transforme nos sociétés, elle éduque, influence, émeut. Dans la grande bataille des imaginaires, elle est un levier dont nous ne pouvons pas nous passer et notre rôle en tant que Fédération est de contribuer à faire des marques de mode et de leurs dirigeants et dirigeantes des rôles modèles d’un entrepreneuriat engagé, créatif et innovant !

Dans la nuée des allégations environnementales et des pratiques souvent trompeuses sur des pseudo-engagements, certains labels, comme B Corp, tirent leur épingle du jeu depuis quelques années. Ce label américain évalue les entreprises sur 5 grandes thématiques : la gouvernance, les collaborateurs, l’environnement, la collectivité et les consommateurs. L’une des premières entreprises labellisées était d’ailleurs une marque de mode : Patagonia. Considéré comme l’un des labels les plus exigeants en matière d’engagement, quelle joie ce fut quand De Bonne Facture puis il y a quelques semaines Patine ont annoncé leur labélisation.

Que dit ce label de ces deux marques rôles modèles ? Que ces marques ne font pas que des vêtements. Qu’il s’agit d’entreprises et de dirigeantes qui ont choisi par leurs activités économiques de générer un impact positif à travers un business model d’impact tout en étant exemplaires sur leur propre fonctionnement. Les labélisations et certifications ne doivent pas être considérées comme une fin en soi. Ils ont l’avantage de poser un cadre aux réflexions, de lister tout ce qu’on pourrait faire de bien et ce qu’on ne fait pas encore. De s’obliger à le faire, à écrire, à justifier, à se demander “à quoi on sert ?” et “pourquoi on fait ça ?”.

S’il faut souvent beaucoup d’investissements humain et financier pour initier ces démarches de labélisation, il y a toutefois de nombreuses actions à mettre en place avant. Peut-être commencer par cette question : Et si ma marque de mode ne faisait pas que des vêtements ? .

La Fédération Française du Prêt à Porter Féminin renforce ses dispositifs d’accompagnement des dirigeants  sur ces thématiques – du porteur de projet aux grandes marques – n’hésitez pas à nous consulter dans la construction de vos stratégies d’engagement.